Conciliateur de justice, pourquoi pas vous ?

Le Tribunal d’instance d’Angers recrute des conciliateurs ou conciliatrices
pour le Nord-Ouest du département. Entretien avec Dominique Nectoux lors d’une permanence à Segré.

En quoi consiste ce rôle ?
La fonction est un héritage des juges de paix instaurés en 1791. Le principe est de concilier les parties en désaccord pour réconcilier sans avoir à saisir un juge civil. Dans certains cas, comme pour les problèmes de voisinage, la conciliation est obligatoire. Chaque conciliateur assure une permanence d’une demi-journée par mois et travaille à son domicile pour la rédaction des comptes rendus.

Comment devient-on conciliateur ?
Le profil est très varié, il faut avoir du temps, un goût pour l’écoute, la négociation et un minimum d’expérience juridique. Les candidatures sont étudiées par le magistrat de référence. Un stage d’observation avec un autre conciliateur s’engage sur quelques mois. Si la personne est partante, elle prête serment pour un an au départ. Des formations de l’école nationale de magistrature s’ajoutent aux bagages du conciliateur.

Que vous apporte cette fonction ?
La fonction est socialement valorisante, nous sommes au contact de publics très variés. Nous œuvrons comme des arbitres. Régulièrement, des échanges d’expériences entre conciliateurs sont aussi organisés, c’est intéressant. Lorsque la personne est chevronnée, elle peut aussi participer à des audiences au tribunal.
Une indemnité trimestrielle est versée ainsi que le remboursement des frais de déplacements.

Quelques chiffres au niveau du département ?
44 permanences sont ouvertes sur le Maine-et-Loire. 2 300 dossiers ont été examinés en 2024 avec, pour 2/3, un constat d’accord trouvé.